L'Eglise.

L’Eglise

 

Sa construction est antérieure à celle de l’Abbaye. Le gros œuvre en grés et briques a été plusieurs fois remanié au cours des siècles. Les chapelles et les bas-côtés semblent avoir été ajoutés à l’édifice primitif qui est du style Roman. Les fenêtres des chapelles en pierre blanche taillée et garnie de vitraux sont de style Gothique.

 

Détruite par un incendie le 25 juin 1922 jour de la Fête -Dieu, il n’est resté debout que les murs, et la porte latérale surmontée d’un vitrail qui existe encore aujourd’hui.

 

La municipalité en place, n’ayant jamais songé après la guerre à faire assurer l’église, le curé du village se trouva le plus pauvre des curés de France.

 

Face au désastre, l’abbé Maréchal prêtre du village se mit au travail pour redonner un lieu de culte à la paroisse. Pierre l’Ermite publia un article intitulé «  En cinq minutes » dans le journal La Croix pour demander une aide aux âmes charitables.

 

Les dons arrivèrent nombreux. Parmi les bienfaiteurs, Madame Marie – Augustine LEGOUAY, veuve de Monsieur Edouard LEFEBVRE dont les trois fils officiers sont morts en héros pendant la grande guerre, donna la plus grande partie de ses biens pour la reconstruction de l’église.

 

Une plaque scellée sur un pilier fait mémoire de la générosité de cette femme, qui pour accomplir la charité sut se priver du luxe, de toilettes, de relations mondaines et parfois même du nécessaire pour manger.

 

Reconstruite avec goût, et richement meublée, sa bénédiction eu lieu le 16 novembre 1925 par Monseigneur LESENNE évêque de Beauvais et Monseigneur BINET évêque de Soissons, futur Cardinal archevêque de Besançon et descendant direct de la famille LARCANGER de Villeselve.

 

Une dernière chose à signaler : sur les 344 paroisses de l’ancien diocèse de Noyon, l’église de Villeselve était la seule dédiée à la Sainte Trinité.

 

Trois mois avant l’incendie une cloche avait été baptisée et placée dans le clocher de l’église.

 

Dans le clocher actuel 3 cloches ont été inaugurées le 28 juin 1925.

 

Elles portent les Noms de :

 

 

 

Pour la Cloche I        

  

                                  Thérèse - Lucie - Geneviève.

 

Marraines : Thérèse Cottard Loizel, Lucie Demay, Geneviève Fontaine.

Parrains : Xavier Loizel, Gabriel Fagard, Robert Rouzé.

 

Je remplace ma soeur aînée enlevée par les allemands. J'ai été achetée par les paroissiens qui m'ont offerte à leur église. Je nais en 1922, l'Abbé Maréchal étant curé, André Rouzé Maire, Elisée Berton Adjoint.

 

Je chante les gloires de la Sainte Trinité. Je convoque les vivants, je pleure les trépassés.

 

 

Pour la Cloche II        

  

                                  Amélie - Hyacinthe - Lucienne.

 

Marraines : Amélie Cazé, Hyacinthe Fontaine, Lucienne Lacroix.

Parrains : Charles Greffe, Lucien Fontaine, Kléber Clément.

 

L'an 1922 le 25 juin , un incendie me détruisit ainsi que l'église pendant la procession du Saint sacrement.

L'an 1925 sous le pontificatde PieXI, Monseigneur Lesenne evêque de Beauvais, l'abbé Maréchal curé de Villeselve, Monsieur André Rouzé Maire,Messieurs Alexandre Fontaine, Elisée Berton, Xavier Loizel, Eugène Lievrard, Raphaël Fagard marguilliers.

 

Je renais pour sonner la reconnaissance de ceux et celles ou leurs dévouement charitable pour rebatir la maison.

 

 

Pour la Cloche III

 

        Valérie-Procule-Ernestine-Blanche-Annette-Clotilde.

 

Marraines : Blanche Harlaux, Annette Beaudoin, Clotilde Saluaux.

Parrains : Gaston Hatté, Pierre Legrand, Robert Manin. 

  

A la mémoire des vingt deux enfants de Villeselve morts pour la Patrie.

Je chante leur sublime charité, je bénis leur nom dans l'éternité, je pleure les héros de cette paroisse.

 

Je sonne la victoire et la paix.


En 1926 : Mise en place du Chemin de Croix.


En 1929 : Installation de l'Electricité.


En 1930 Mise en Place du Calvaire de la voûte de l'Eglise.


Le 10 mai 1934 : Le sort va s'acharner ce jeudi de l'Ascension vers 14 heures, la sacristie brûle et l'église fût envahie de fumée. Une étincelle provenant de l'encensoir avait mis le feu dans un placard. 

 





Aquarelle Signée du Peintre

Pierre ROSSIGNOL en 1964

L'Incendie de l'Eglise le 25 Juin 1922

Dimanche, comme de coutume, la paroisse de Villeselve faisait la procession du Saint-Sacrement à l'extérieur. Un quart d'heure environ après la sortie de l'église, trois foyers d'incendie se déclaraient dans l'édifice : au parquet de la sacristie, au sommet du clocher et à la tribune !

 

Que s'était-il passé ? 

 

Le sonneur, qui avait tout éteint après le départ de la procession, ainsi que Mr le Curé, qui s'était rendu à la sacristie , n'avait rien remarqué d'anormal.

 

Le cortège gravissait la colline qui conduit à la chapelle Ste Marie-Madeleine, une distance d'environ 1500 mètres de l'église, on aperçut une fumée épaisse : c'était le feu au clocher de l'église.

 

Un voisin avait donné l'alarme en sonnant le tocsin, mais le bruit des clairons et tambours de la société de gymnastique de Guiscard, qui prêtait son concours à la cérémonie de Villeselve , n'avait rien laissé percevoir.

 

Mr l'abbé Maréchal, curé de la paroisse , eut juste le temps, en une course précipitée, de retourner à l'église en flammes et de sauver Saintes Espèces.

 

L'église , en un instant, forma une immense brasier qui détruisit complètementl'édifice en 10minutes. Les pompiers de Villeselve, dont le courage fut admirable,ainsi que ceux de Beaumont en Beine et de Brouchy, ne purent maîtriser le feu.

 

L'église de Villeselve avait été restaurée  et dotée d'un mobilier tout neuf grâce à l'activité et au zèle de Mr le curé. Tout est anéanti.

 

La cloche de 600kgs, offerte par les paroissiens à leur église et baptisée quelques semaines avant, est fondue au milieu des décombres. Vases sacrés, ornements, linges, statues, candélabres et chandeliers ont disparu dans les flammes.

 

C'est un véritable désastre, rien n'est assuré. La douleur des habitants est grande.  







L'intérieur de l'Eglise avant l'incendie

du

25 Juin 1922.




Reste d'une Colonne de l'ancienne église.

L'ancienne Eglise

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Les Prêtres du Village depuis 1520.

1520 : Jean Soubscanye.

 

1572 : Jean Werry.

 

1572 - 1581 : Adrien Estrelin.

 

1670 - 1687 : Nicolas Cossette.

 

1712 - 1743 : Louis Letemple.

 

1744 - 1757 : J-B Hennebert.

 

1757 - 1758 : Merlu ( Curé de Beaumont).

 

1758 - 1761 : Philippe De Rassinette.

 

1761 - 1763 : Demoliers ( Curé de Eaucourt).

 

1763 - 1804 : Fidel-Armand Constant Hocquet.

 

1804 - 1817 : Chrysostome Rubin.

 

1818 - 1822 : Claude Lefebvre.

 

1823 - 1825 : Porquet ( Curé de Beaumont).

 

1826 : Leroy ( Curé de Ugny le Gay).

 

1826 - 1835 : Sergent ( Curé de Brouchy).

 

1835 : Bain ( Curé de Berlancourt).

 

1835 -1 877 : Rémy Lécuyer.

 

1878 - 1891 : Solin.

 

1891 - 1897 : Harent( curé de Brouchy).

 

1897 - 1901 : Froment.

 

1901 - 1920 : Amicet Jodard.

 

1920 - 1945 : Albert Maréchal.

 

1945 - 1952 : François Acquier.

 

1952 - 1976 : Jules Lessafre.

 

1976 - 1992 : Michel Aubry.

 

1992 - 2002 : François Scrive.

 

2002 - 2007 : Dominique Pillet.

 

2007 - 2009 : Abbé Armand Taunay (Doyen de Guiscard et Aumônier militaire).

 

2009 à aujourd'ui : Bruno Bonini. 

 

L'Eglise avant l'incendie du 25 juin 1922

L'Eglise reconstruite après l'incendie

du 25 juin 1922


L'Eglise vue de l'Extérieur.

Fait Tragique le 15 Août 1945.


Alors que les fêtes de l'assomption paraissaient devoir bien se passer, à l'heure ou le canon a cessé de tonner sur les cinq parties de ce pauvre monde, il a fallu qu'une main armée vienne nuitamment endeuiller ce bon coin de terre picarde. 

Les paroissiens étaient à l'église en ce beau jour de fête de la Sainte Vierge et attendaient l'arrivée de leur curé pour la célébration de l'office. Ne le voyant pas arriver, et las d'attendre, quelques fidèles se rendirent au presbytère. En poussant la porte qui était restée entre-ouverte, ils trouvèrent le corps de l'Abbé Maréchal allongé dans le vestibule, baignant dans une mare de sang. Poursuivant leur visite, les personnes présentes dont le nombre s'était accru, découvrirent le cadavre de Mademoiselle Pingeot 51 an gouvernante de Mr l'Abbé accroupie au pied de son lit et également inanimée.

La gendarmerie de Guiscard fut immédiatement alertée. Arrivés sur les lieux, les gendarmes de cette brigade, sous les ordres du chef Obled firent les premières constatations et alertèrent le parquet de Compiègne.  

L'autopsie des corps pratiquée par le docteur Blin, médecin légiste, fit découvrir que les deux victimes furent d'abord assommées avant d'être achevées à coup de révolver dans la tête. 

Il semble qu'un seul malfaiteur soit l'auteur de ce crime sauvage, on suppose que venu pour tuer l'abbé Maréchal, il supprima d'abord Mademoiselle Pingeot témoin gênant puis attendit la rentrée de l'Abbé.

On se perd en conjecture sur les mobiles de ce crime. Rien à part le sac à main de Mlle Pingeot ne paraissant avoir été fouillé.

Coïncidence extraordinaire, en ce jour du 15 août 1945 Mr l'Abbé Maréchal devait fêter ses 25 années de ministère dans la paroisse de Villeselve.

Les obsèques ont eu lieu le samedi 18 août 1945 à 12 heures en présence de Mr l'Abbé Vieubled archiprêtre de Noyon et d'une foule nombreuse. La messe a été célébrée par Mr le Chanoine Jodard doyen de Guiscard et prédécesseur de l'Abbé Maréchal à la cure de Villeselve.

Inhumation du corps dans le cimetière de Villeselve.


L'Abbé Maréchal.

 

 

 

L'Abbé Albert Maréchal

     1920 - 1945